Ils sont tous devenus journalistes! En quelques années, vos enfants, ceux des voisins et de vos amis, ont de nombreux abonnés (que les éditeurs d’application appellent fans, followers, amis ou contacts) et à chaque fois qu’ils publient ils rejoignent en moyenne 450 personnes…
Vous êtes-vous déjà adressé à 450 personnes? Par écrit ou live?
C’est pourtant ce que font nos enfants ! Ils écrivent, se montrent en photo ou en vidéo à un des publics toujours plus larges.
Jusqu’à il y a quelques années, s’adresser à un public aussi large était réservé à des professionnels, des équipes qui réfléchissaient à ce qu’ils allaient diffuser. Que l’on formait, que l’on sélectionnait.
Avec les smartphones au bout du doigt, toujours connectés, les réseaux sociaux présentent des risques spécifiques, qui ne se rencontrent pas ailleurs. Et qui ne se sont jamais rencontrés avant. Nous sommes entrés dans une ère nouvelle.
Cette situation exige de nous, comme adultes, comme citoyens, comme parents, que nous changions notre vision du monde, que nous adoptions des comportements différents, vis-à-vis des outils et vis-à-vis de nos enfants. Que nous apprenions de nos erreurs et de celles des autres.
Pour cela, il n’y a pas besoin de connaissances techniques.
Aucune.
Surtout si l’on s’imagine que les enfants ont plus de facilité que nous. Ce qui n’est souvent pas le cas.
Sans connaissance techniques, avec les ressources que nous avons déjà à disposition, il est possible de gérer les nouvelles technologies, de bien vivre avec elles et d’être un parent responsable, sans être un informaticien diplômé.
Depuis plusieurs années, j’accompagne les directions d’écoles, les collèges et les associations de parents d’élèves du Jura et du Jura bernois dans leur réflexion sur leur usage du smartphone et des réseaux sociaux.
Je m’adresse aussi aux élèves pour leur faire prendre conscience des usages qu’ils ont et je les rends attentifs aux ressources dont ils disposent.